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Li Ann ou le Tropique des Chimères, roman de Patryck Froissart
13 octobre 2016

Le feu d'Orphée

1507-0

Présentation : 

De publication en publication, Patryck Froissart saute allègrement du roman à la nouvelle, de la prose à la poésie, du conte fantastique au récit réaliste.

Dans« Le feu d’Orphée », notre auteur alterne et file en un même ouvrage, sur un thème unique et obsédant, des textes de forme poétique, des récits d’apparence prosaïque, des contes du genre fantastique constituant autant d’épisodes successifs du combat surnaturel que mène le personnage contre le dieu solaire qui lui ravit régulièrement la femme idole.

A chacun des enlèvements, des fugues et des disparitions de son icone, le héros de cette quête sans fin se lance à sa recherche dans les contrées les plus éparses, réelles ou imaginaires, mêlant rêve et vécu, délires et souvenirs, traversant les siècles, réincarnant l’idéale en une succession de personnages féminins, recréant leur idylle, toujours éphémère, dans les mythes les plus exotiques et dans les cultures les plus diverses.

Le voyage hallucinant d’un personnage que dynamisent, paradoxalement, le rapt et l’intermittence de l’aimée…

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A noter que le livre est également disponible auprès de votre libraire.

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L’auteur :

Patryck F

Membre de la Société des Gens de Lettres

Lauréat du prix « Elan » du meilleur poète au service de la paix juste après un certain Léopold Sedar Senghor.

Patryck Froissart est originaire du Borinage. Il a enseigné dans le Nord de la France, dans le Cantal, dans l’Aude, au Maroc, à La Réunion, à Mayotte, avant de devenir Inspecteur de l’Education Nationale puis proviseur, et de diriger divers établissements à La Réunion et à Maurice. Retraité de l’Education Nationale, il continue à servir la francophonie à Maurice.

Avec « Les bienheureux »  (iPagination Éditions), Patryck Froissart a été finaliste du livre numérique  de l’année 2013 dans la catégorie littérature.

Extrait de l’oeuvre proposée :

Il fut en un illustre temps en un lieu scintillant ce palais merveilleux, dit Ksar al Bahr, car ouvert sur la mer, qui n’avait son pareil du levant au couchant et dont les coupoles dorées abritèrent le berceau fait de jade et d’ivoire et serti des plus précieuses pierreries d’une princesse orientale que je baptisai Dame de Royauté.

Intelligente et belle, très tôt instruite en politique et maîtrisant la science, elle fut élevée par le calife, son père, grand imam, émir des croyants, et par sa mère aimée, jarya du sérail, chrétienne byzantine, dans l’esprit mal prisé de la juste tolérance et dans l’art mal aimé de la clémence mesurée.

Premier de ses admirateurs, le calife habitua ses vizirs et ses courtisans à la voir assister aux majlis quotidiens pour être consultée sur l’ordonnance des affaires.

Nul donc ne s’étonna qu’elle occupât le siège auguste et paternel quand il vint à l’émir la lubie de conduire une armée du croissant sus à des croisés du levant. Hélas dans le hammam de la ville voisine au soir du second jour de marche militaire, un pernicieux poison perdit le souverain.

Ayant réuni le majlis la princesse ordonna que son tout jeune frère fût aussitôt vêtu de la darra’a royale et, coiffé d’un turban tout paré de joyaux, juché sur l’alezan, le sabre au flanc, la lance en main, signalé par le parasol califal, promené par la ville en avant du cortège célébrant la bière de son père.

Intronisé dans un traumatisant éclat, l’infant terrorisé vite tyrannisa.

J’étais l’éminence au divan et le valet au lit de cette haute Dame. L’esprit jaloux et vacillant du nouveau calife en conçut forte haine et crucial besoin de me supprimer. Je sus déjouer ses ruses et deviner ses sbires. Il en fut insomniaque.

Par une lune pleine il advint que gémit plus que d’accoutumée le sloughi favori qui veillait sur le seuil de nos appartements. Furieux, sorti de lui, projetant grossièrement d’horribles imprécations sur les marbres des corridors, avant la rose aurore il fit égorger le fidèle et, pour que l’acte lâche eût le sceau légitime, dicta sur-le-tapis le décret ordonnant qu’on tuât tous les chiens connus du sultanat.

Obsédé par la foi, hérétique, que la princesse avait des litanies d’amants qu’elle rejoignait clandestine après la chute du jour, il fit illuminer toutes les rues toute la nuit et posta ses espions à toutes les croisées. Les marchands de tissus, les bijoutiers, les boutiquiers, les tenanciers de tous commerces furent tenus de fermer leurs étals du matin jusqu’au soir et de les ouvrir grands et bien éclairés dès l’appel du maghreb. Il parcourut les voies, noctambule, en grande pompe et, par obséquieux mimétisme, au bout de peu de temps, les ruelles animées resplendirent de faste et de plaisirs nocturnes. Puis d’un coup le potentat déambula dans un costume de fellah, hirsute et fatigué, sillonnant solitaire une ville festive et s’enquérant fiévreux auprès de ses veilleurs des escapades hallucinées de sa sœur dépravée : mais dans cet âge-là, elle n’avait que moi. Il tenta de forcer son alcôve. Elle le fit chasser. Alors, par un dépit douteux, refoulant de nébuleux désirs, il persécuta, méthodique et sanguinaire, toutes les femmes du royaume.

Contrefaisant Néron, il brûla sa capitale. Ensuite il disparut.

Ma noble maîtresse, régente occulte, régna. Nous nous débarrassâmes de ses opposants…

(La fille du calife)

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